Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’industrie textile est responsable de 20% de la pollution des eaux industrielles et de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Un exemple parmi d’autres : la fabrication d’un manteau de 1,5 kg émet presque autant de CO2 qu’une voiture qui roulerait sur plus de 450 km.
Le gouvernement souhaite donc légiférer par arrêté sur ce sujet, en instaurant un système de bonus financiers, versés aux entreprises dont les produits textiles sont durables, afin de favoriser ceux qui bénéficient d’un label environnemental, ceux qui incorporent des matières recyclées et ceux qui sont conçus pour durer plus longtemps.
D’autre part, le gouvernement veut doubler la collecte de textiles usagés d’ici à six ans. « Aujourd’hui, 400 000 tonnes de textile sont mises à la poubelle chaque année en France. Cela concerne les deux tiers de nos déchets textiles, détaille-t-on au sein du ministère. Le tiers restant, qui est collecté dans les bennes de relais, va être pour moitié exporté en Afrique. »
Il mise aussi sur le développement des filières dites de « réemploi », en finançant les entreprises de l’économie sociale et solidaire qui réparent et remettent sur le marché des textiles. Et pour les textiles qui ne pourront pas être remis en état, les pouvoirs publics veulent accélérer sur le recyclage afin de « refaire de la fibre », avec un objectif de 80% de textiles usagés recyclés en 2027.